festival City Trucks, La Pommeraye donne du plaisir à ses festivaliers

Photographe autodidacte, j'ai commencé gentiment avec un 350D et aujourd'hui d'un 70D.

Etant parti sur Poitiers, grâce à la création de Concertmag, je suis devenu photographe de concerts depuis 3 ans sur la Vienne et les Deux Sèvres.

Depuis un peu moins d'une année, j'ai élargi mon activité photographique et me suis mis à la photographie de portrait avec des shootings mode.

 

Le festival City-Trucks situé proche d’Angers, à La Pommeraye dans le Maine et Loire comprend cette année 2 scènes, une scène immense et une plus petite, ce qui permet de multiplier par deux le nombre de groupes par rapport aux deux saisons précédentes. De gros et beaux camions bordent l’immense parc dédié au festival (il faut dire que ce sont des routiers qui sont à l’origine de celui-ci).  Des jeux pour enfants, des ateliers artistiques, un barbier, un coiffeur, un tatoueur….. Tout est fait pour attirer du monde.

Et le monde a répondu présent. Il est en effet venu en masse avec près de 50 000 festivaliers. Une véritable réussite ! Il faut dire que la programmation était de toute beauté . Une programmation hétéroclite avec du rock, du reggae, de la pop… De quoi donner bonheur et sourires aux festivaliers.

 

N’ayant pu être présent le vendredi, je n’ai pu assister aux concerts de Rag ‘n ‘ bone’ man, Bigflo et Oli,  Feder,  Arcadian, Diva faune, Sangria Gratuite, The Celtic Social Club et The Inspector Cluzo.

 

Arrive le samedi avec une programmation de dingue. Je trouve déjà une équipe souriante, des festivaliers prêts à faire la fête sous une chaleur de plomb et un soleil accablant au point d’éblouir les groupes de la petite scène. Le premier en lice est le groupe L’IMPERATRICE. Le groupe pop-disco français mené par Flore au chant donne le tempo de la journée. Il réussit à emballer un public qui a envie de danser et chanter. Avec leur album “Matahari”, le groupe connait en effet un beau succès qui pourrait l’emmener au plus haut de l’affiche.

Après une marche sportive pour aller à l’autre bout du long parc accueillant le festival, je rejoins l’étoile française pop du moment, Mathilde Gerner dite HOSHI. Je suis vraiment étonné de retrouver une artiste presque seule sur cette énorme scène. Le succès de son titre “La marinière” y est sans aucun doute pour quelque chose. Une partie du public avait d’ailleurs mis le célèbre pull rayé pour l’occasion. Même si le concert est bon, la scène semble bien trop grande pour elle car elle n’occupe pas assez l’espace. Pourtant, les titres qu’elle  chante sont très appréciés par le public qui en redemande. Cela est compréhensible : la jeune femme a beaucoup de talent.

Nous repartons ensuite rejoindre la petite scène pour un groupe d’un tout autre genre. C’est avec LES HURLEMENTS D’LEO que nous prenons rendez-vous. Et là par contre, la scène parait bien petite pour 8 personnes. Au style rock festif avec leur dernier album “Luna de papel” se mêle un style un peu “java” pour faire danser un maximum de personnes. J’ai adoré ce groupe et leur musique qui a vraiment mis le feu au public. A revoir sur un concert officiel…

A pas de course, on rejoint l’autre côté du parc car les groupes n’attendent pas les appareils photos à patte. Je découvre sur scène la surprise de ce festival et ce qui sera mon véritable coup de cœur de ce week end : les FILLS MONKEY. Deux batteries, des battles, deux clowns, un message de la vie entre amitié, fâcherie et solidarité. Une musique poétique, avec des facéties, beaucoup d’humour au point de nous rendre hilares à certains moments. Je reste scotché devant la prestation de Sébastien et Yann qui restera comme LA PRESTATION tambour battant au point d’avoir une véritable standing ovation du public !

Après cette excellente prestation, il faut repartir de l’autre côté rapidement pour aller rencontrer TIBZ. Après son succès avec son titre “Nation » qu’il chantera bien sûr, c’est avec le titre “On n’est pas bien là ?” que nous connaissons son véritable univers musical. Le chanteur folk donne une très bonne prestation à son public derrière sa guitare, accompagné de ses musiciens. A revoir également dans un format plus long pour un concert officiel.

Sur la grande scène, dans une ambiance très sombre, apparaissent 3 lettres, 3 B qui s’illuminent pour accueillir le groupe dont les jeunes filles raffolent : les BB Brunes. Ce groupe de pop-rock français apparait sur scène devant un public déchainé quand Adrien commence les premiers mots de ses chansons. Les titres phares du groupe comme “Eclair-éclair” ou “Coups et blessures” parlent bien évidemment encore à nos adolescents. Ils font le job, mettent une bonne ambiance… C’est ce qu’on leur demande.

 

Arrive sur l’autre scène le leader d’un groupe que j’adore, parti pour une parenthèse solo hyper réussie, le chanteur de SKIP THE USE, Mr MAT BASTARD !

Cette véritable sauterelle de scène, ne restant pas plus de trois secondes en place au même endroit, est un véritable show man mais percute également par ses paroles humanistes notamment avec un titre que j’adore plus particulièrement “Stand as one”. Son rock énergique transporte une foule énorme, au point de presque faire sauter les barrières de sécurité (hommage aux agents de sécurité pour leur travail) mais prône aussi des valeurs de solidarité, d’amour entre peuples et couleurs de peau…… Cela fait du bien par les temps qui courent. Finissant au milieu du public, Mat Bastard a littéralement mis le feu sur cette scène et restera pour moi comme une de plus belles prestations de ce week-end.

 

Pas la peine de présenter le groupe qui arrive sur la grande scène puisqu’il s’agit sûrement du groupe rock de l’année. Accompagné de leur fidèle singe GOZ, les SHAKA PONK ont encore une fois retourné la scène du festival et mis le feu sur cette heure de concert. Bien que la set-list et le spectacle visuel ait été raccourci pour le bien du festival, le public explose dès le début du concert  au point de faire bouger sérieusement les barrières de sécurité. Malgré un Frah blessé, le show est une nouvelle fois assuré avec, dès la première chanson, des déplacements dans le public comme ils aiment tant le faire. Les SHAKA mené par la chanteuse Sam toujours aussi féline et dotée de ce talent qu’on lui connait,  ont déroulé leur bon gros son grâce à des musiciens encore une fois dans une forme exceptionnelle. N’ayant pas pu rester tout le concert pour des raisons de sécurité, il m’est impossible de tout raconter mais les 3 premiers titres étaient exceptionnels (comme d’habitude). En bref, une très belle première journée avec plein de souvenirs en tête pour une toute petite nuit.

 

Photos du samedi :

 

 

 

 

Après peu d’heures de sommeil, je suis de retour au City-trucks. En ce dimanche, le site s’est un peu découvert de ses festivaliers mais cela n’empêche pas de faire encore la fête. Sur la petite scène, le SWEET HIGH TIME CREW, un groupe de hip-hop, mélange les genres avec un peu de reggae. Une prestation fraiche et vivante même si je ne suis pas un vrai fan de ce type de musique. La prestation est bonne, intéressante et retient mon attention pour une future rencontre.

Sur la grande scène : un groupe dont tout le monde connait au moins un titre, LES NEGRESSES VERTES. Ce groupe de rock alternatif du début des années 90 a fait danser et chanter tant de monde avec ses tubes comme “Bodega”, “Voilà l’été” et tant d’autres. Le groupe nous revient pour une énorme tournée avec un arrêt sur ce festival pour présenter l’album “Mlah”. Une prestation excellente, dansante, chantante qui ne restera pas inaperçue aux yeux du public et de nous tous qui avons adoré revoir ce groupe sur scène.  On espère un jour un nouvel album pour notre plus grand plaisir.

Je rejoins ensuite un groupe que je connais bien après l’avoir vu plusieurs fois sur scène depuis quelques années. Un groupe d’amis complètement dingue : LE TROTTOIR D’EN FACE. Je suis toujours resté admiratif de leur musique qui raconte la vie. Ils n’aiment pas trop le mot « festive» pour décrire leur musique et pourtant, ils ont foutu un véritable incendie dans le public. Youri étant encore présent, comment ne pas faire bouger ce public resté aux ordres de Benoit dès qu’un Youri était prononcé. Leur album “Multiplex” étant un véritable petit bijou, je vous conseille vite d’aller les voir en concert. Vous passerez un excellent moment.

C’est ensuite avec une émotion particulière que je retrouve le groupe rock de mon adolescence. Depuis “Le chemin”, “je saigne encor” ou “contact” et leur retour en 2014, le groupe KYO a suivi une route alliant succès et rupture pour revenir encore plus fort. Le groupe n’a pas hésité à faire un flashback de leur carrière avec de vieux titres mais aussi des nouveaux titres comme “Le graal” que le public adore, “L’équilibre” ou encore “Ton mec” qui passe toujours aussi bien. J’ai adoré ce groupe étant jeune et j’avais vraiment peur de leur retour mais leur prestation sur scène était très bonne. Pour voir leur interview que j’ai eu la chance de réaliser, c’est ici :

https://youtu.be/myab4OkTLO0

 

Puis, le groupe DANAKIL entre en scène, avec un son résolument reggae. Basant sa musique et ses textes sur les faits d’actualité, les inégalités et l’écologie, le groupe nous offre une prestation pleine de vie qui réussit à nous faire voyager à travers le monde. Son homologue africain amène une touche mondiale aux sons du groupe, ce qui donne un véritable plus. Naaman entre en scène de l’autre côté du site mais étant en interview, je ne peux suivre sa prestation.

Naaman a suivi de l’autre coté du site mais étant en interview, je n’ai pu suivre sa prestation.

Monte alors sur la petite scène la très talentueuse HOLLYSIZ. Nous présentant “Rather than talking”, son dernier album, Cécile nous livre son rock dévastateur et détonnant. Son rock ? Pas que…. Il y a également des chansons aux sonorités disco comme la chanson qui a fait son succès “Come back to me” mais c’est surtout après avoir eu la chance d’échanger avec elle, que sa musique m’a transporté littéralement. Elle a véritablement subjugué le public avec son déhanché dévastateur, sa voix douce et chaleureuse, son rock énergique, sa vitalité sur scène et sa présence. Sa prestation ne restera vraiment pas inaperçue. A revoir absolument !

Pour terminer cette 3ème édition du City Trucks, le festival a misé sur une énorme tête d’affiche. Pourtant, le dernier concert que j’avais vu de ce groupe il y a deux ans avait été détestable à mon goût. C’est donc avec une forte appréhension que j’attends la venue et la prestation du groupe TRUST.

Bernie et Nono, les cadres de ce groupe, suivis des musiciens et des choristes ont l’air en grande forme en montant sur scène. Toujours avec des chansons ultra engagées contre la bourgeoisie, contre le capitalisme, contre la haine… Le groupe a en effet toujours eu des textes très durs. Leur album “Dans le même sang” mêle paroles très rock et engagées mais avec un rock beaucoup moins dur qu’à leur début. Et pourtant, n’ayant assisté qu’à 3 chansons, j’ai adoré cette prestation trouvant Bernie beaucoup plus impliqué sur ce concert, voulant donner du spectacle et donner du plaisir au public. Nono, ultra souriant, fait sonner sa guitare comme jamais. Cela va donc en étonner plus d’un : j’ai adoré leur prestation !

 

Photos du dimanche :

 

 

 

 

 

 

Pour être franc, je ne connaissais pas ce festival. Un groupe m’a attiré jusqu’à lui à travers les champs et les camions. Ce festival est donc une belle découverte. L’équipe organisatrice est celle que nous rêvons d’avoir à chaque festival : une équipe qui vous met en confiance, en avant, et qui ne vous lâche pas avant mais aussi après le festival (AC se reconnaitra). La proximité avec les artistes, cette facilité avec laquelle vous pouvez les côtoyer, une ambiance rarement rencontrée, des artistes prêts à tout donner, des découvertes artistiques grâce à une programmation recherchée. Comment ne pas avouer après ce week-end vécu que j’ai passé le plus beau festival de mon année ?

Pour les photographes, ce sont des conditions de travail incroyables avec une équipe aux petits soins où tout était clair à l’avance, aucune mauvaise surprise et même des bonnes en cours de festival. Alors oui, j’en fais une promo mais une promo sincère. J’espère vraiment de tout cœur retourner chaque année là-bas car plus que des connaissances, ce sont de véritables coups de cœur humains qui sont nés durant ce court mais précieux week-end.

 

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