Le temps d’un concert, l’éruption rock’n’roll Matmatah a embrasé la scène de l’Olympia le 2 mars dernier. Après neuf ans d’absence, le groupe brestois signe son retour avec un nouvel album, Plates Coutures.
Neuf. C’est le nombre d’années qu’ont dû attendre les fans du groupe Matmatah. Après l’annonce de leur retour en septembre dernier, le groupe brestois programme un concert, puis une tournée, dont les réservations en salle ne se sont pas faites attendre. Mais que les nostalgiques se rassurent, les bretons ne comptaient pas se reposer sur leurs lauriers. Constatant le succès en billetterie, le groupe officialise – deux mois après l’annonce de leur tournée – l’arrivée d’un nouvel album.
Un cinquième opus, baptisé Plates coutures, qui sort ce vendredi 3 mars, au lendemain de leur date à l’Olympia. Un album qui est né dans le plus grand secret donc, à une différence près : Sammy, un des piliers de Matmatah depuis ses débuts, n’est pas de l’aventure. Dorénavant, c’est Emmanuel Baroux qui officie à la guitare. Le reste de la formation n’a pas changé : Tristan Nihouarn, Eric Digaire et Benoît Fournier répondent toujours à l’appel.
Parmi les nouveautés que compte ce nouvel opus, deux titres – Marée haute et Peshmerga – ont une résonnance particulière avec les actualités. Le premier porte un regard acéré sur les politiciens immoraux avides de pouvoir, là où le second évoque les abjections de Daech et rend hommage aux femmes combattant l’État Islamique. Deux heures durant, le groupe rock alterne ainsi titres engagés et hymnes qui ont fait le succès du groupe (Lambé an dro, Emma, etc.).
Un engagement musical qui se traduit également par la présence du duo Grand Palladium en première partie. Infirmiers de formation, Vincent Dauvergne et Kevin Moal, ont signé pour onze dates au total. Avec leurs guitares-voix, le tandem – lui aussi originaire de Brest – s’inscrit dans la veine des Innocents et de Louise Attaque. Prochain objectif pour les musiciens, un album prévu pour fin 2017, début 2018.
