Andrea Ponti : « Devenir chanteuse a toujours fait partie de moi »

Elle en rêvait, elle l’a fait. Après des études de psychologie et une période de remise en question et de quête de sens, Andrea Ponti ose désormais se lancer dans une carrière de chanteuse. Elle a sorti cet été son premier single  intitulé « Il était temps ». Quarantenaire, la chanteuse veut  montrer qu’il n’est jamais trop tard pour se réinventer et vivre ses rêves et sa passion  à fond. Andrea accorde l’une de ses premières interviews à Concert mag. 

Concert Mag : Tu as grandi au sein d’une famille de mélomanes. Est-ce  que toute petite, tu rêvais déjà de faire de la musique ? 

Andrea Ponti : Franchement oui. Lorsque j’écoutais les grandes divas comme Mariah Carey, Céline Dion, Whitney Houston… ça me faisait vraiment rêver. C’était un rêve inavoué de devenir chanteuse quand j’étais gamine ! Ça a toujours fait partie de moi.

Tu as suivi des études de psychologie. Ça ne t’est jamais venu à  l’esprit de suivre plus cette voie-là plutôt que la musique ?

En fait, lorsque j’ai poursuivi ces études de psychologie, c’était le but. C’est toujours ma passion aujourd’hui. Ça fait quinze ans que toutes mes lectures sont centrées autour de la psychologie. La fin de mes études de psychologie concordait avec la période de mon mariage puis j’ai eu mes trois enfants. Le tourbillon de la vie a fait que j’ai mis ça de côté pour m’occuper de ma famille et d’autres activités professionnelles. Mais, comparé à ce rêve de chanter, ça prenait moins de place dans ma tête. Et en même temps dans mon esprit, l’idée que je me faisais d’une carrière de chanteuse était inenvisageable car incompatible avec ma valeur prioritaire qu’est la famille.

Et à l’été 2018, tu as le déclic. Tu as commencé à te poser des questions …

Tout à fait ! A l’approche de mon 45e anniversaire, je suis rentrée dans “la crise du milieu de vie”. J’ai vécu un chamboulement intérieur. Ça a été une période de questionnement, de  bilan, de prise de conscience du temps qui passe et de celui qui reste. Je me suis dit : « C’est maintenant ou jamais, si je veux réaliser mes rêves ». Ça a été un moment très remuant, m’imaginer plus tard avec des regrets me dérangeait beaucoup. Alors j’ai finalement pris cette décision de mettre mes freins de côté et me  lancer dans la chanson. 

Et donc, c’est lors du premier confinement de mars 2020 que tu t’es enfin lancée dans la chanson ? 

J’ai commencé à prendre quelques cours de chant depuis 2016. Puis à partir de 2019, j’ai été coachée par un grand  chanteur d’opéra qui était un ancien élève de Pavarotti. Il m’a fait réaliser de grands progrès en technique vocale… Depuis toute petite, tout le monde me parlait de ma voix. Et puis récemment, il y a eu, oui, ce premier confinement,  qui a été un moment propice à l’introspection pour beaucoup de gens. Comme on ne pouvait pas sortir à l’extérieur, eh bien, on s’est re-connectés à soi. Je m’étais dit que, dès qu’on serait déconfinés,  je passerais à l’action.  

Tu t’es faite remarquée grâce à tes covers. Est-ce que c’est ça qui t’a vraiment lancée ? 

Oui. Pendant ce confinement, j’étais en quête de liens humains. On était tous enfermés chez nous. J’avais une très forte envie de chanter.  J’avais un petit home studio et j’ai donc réalisé mes covers. Et là, c’est devenu viral. J’ai eu beaucoup de retours positifs, encourageants et bienveillants. Ça m’a encouragé.  

Tu as sorti cet été ton premier single « Il était temps » écrit par  François Welgryn et composé par William Rousseau. Comment es-tu entrée en contact avec eux ?

En fait, mon manager Didier Zerath m’a repéré à la suite de mon cover d’Abba. Il m’a dit : « Je peux en savoir plus sur vous ?». On s’est rencontré et il m’a demandé de quoi j’avais envie et je lui ai dit que j’étais fan d’Amel Bent et de ses textes plein de sens. Plus concrètement, je souhaitais rencontrer François Welgryn, son parolier. Mon manager lui a envoyé mon cover et il a accepté de me rencontrer. Entre nous, l’alchimie artistique a tout de suite pris. Il m’a posé beaucoup de questions, je me suis racontée… Deux semaines plus tard, il m’a présenté trois chansons qu’il avait écrites pour moi. Il avait très bien compris mon propos et l’a fidèlement retranscrit avec talent dans ces chansons qui portent vraiment sur ma vie personnelle. Il y en a une qui porte sur mon histoire sentimentale avec mon mari et l’autre parle de mon amour pour la musique. Pour cette dernière, j’avais tellement de choses à dire, que j’ai participé avec François à la co-écriture. Nous nous sommes ensuite retrouvés au Studio où j’ai rencontré mon compositeur et directeur artistique William Rousseau dont j’ai adoré le travail. D’ailleurs, mon cœur s’est emballé lorsqu’il m’a fait découvrir la musique de la deuxième chanson !

Le titre de la chanson « Il était temps » est assez révélateur. Est-ce tu  t’es vraiment reconnue dans cette chanson ?

Oui. C’est totalement autobiographique. François Welgryn a vraiment cette capacité de s’adapter à l’artiste qu’il a en face de lui.

“Quand on veut vraiment quelque chose, il faut vaincre sa peur, se faire confiance, s’accrocher et oser.”

Andrea Ponti.

Est-ce qu’avec cette chanson, tu penses donner de l’espoir aux femmes quarantenaires qui veulent se lancer en leur disant que tout est possible ?

Cette chanson peut effectivement parler aux femmes affirmant qu’il est possible au cours de sa vie d’explorer plusieurs facettes de sa personnalité, qu’il n’est  jamais trop tard pour se réinventer, se libérer, pour devenir qui on est vraiment avec le temps. J’ai reçu des témoignages de femmes, mais aussi d’hommes, de jeunes, de moins jeunes qui trouvent cette chanson très inspirante en soutenant que quand on veut vraiment quelque chose, il faut vaincre sa peur, se faire confiance, s’accrocher et oser.

Dans cette nouvelle vie, on imagine que tu as des rêves d’albums, de  collaborations… 

Un rêve de collaboration ? Allez, faire un duo avec Slimane ! C’est un chanteur que j’adore car il dégage énormément d’émotions. J’aime beaucoup aussi Claudio Capéo. Côté albums, sur le long terme j’aimerais en enregistrer plusieurs mais je dois d’abord terminer mon EP avec mon équipe . On a déjà trois chansons, sans compter mes trois dernières reprises studio. Il en faut au moins quatre ou cinq. Aujourd’hui, j’estime que j’ai déjà accompli une partie de mon rêve en ayant  mes  propres chansons… Et puis si je suis là aujourd’hui avec vous, c’est que, souhaitons-le, l’histoire est bien partie pour continuer !

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