Retour cette année au festival Les Gens d’Ere près de Tournai en Belgique, sous un ciel clément et une ambiance déjà bien installée. Ce samedi, la tête d’affiche ne fait aucun doute : c’est Hoshi que tout le monde attend. Il suffit de lire les nombreux panneaux en carton que brandissent les fans, jeunes et moins jeunes, pour comprendre l’engouement.
Devant la scène Plein Air, la foule est déjà dense, alors que Puggy joue encore sur la scène du Chapito. Quelques minutes avant l’arrivée de l’artiste, l’ambiance est électrique. Un tel enthousiasme, en festival, c’est assez rare — et franchement réjouissant.
Et puis, Hoshi entre en scène. L’effervescence est immédiate. Des dizaines d’ados (et pas que) chantent chaque parole avec une ferveur impressionnante. Bluffant. L’artiste, visiblement touchée, ne cache pas sa surprise :
« On m’avait pas prévenu que c’était un public de ouf ici… J’ai des frissons!»
Ce ne sont pas les paroles toutes faites qu’on croise parfois chez certains artistes. Non, chez Hoshi, l’émotion est sincère, palpable. Elle enchaîne ses plus grands titres : Mauvais rêve, Je partirai, Tu vas me quitter encore longtemps ?, Et même après je t’aimerai, Amour censure, Puis t’as dansé avec moi, Ta marinière, Manège à trois… Un best-of taillé pour le live, repris en chœur par un public conquis.
À plusieurs reprises, elle semble bouleversée. Notamment avant Puis t’as dansé avec moi, moment suspendu d’intimité partagée.
Ce qui frappe, c’est la manière dont Hoshi tisse un lien puissant avec son public. À travers une présence brute, une voix toujours aussi singulière, et des textes où elle se livre sans filtre. Deux messages traversent l’ensemble de son concert :
Croyez en vos rêves.
Et l’amour est plus fort que la haine.
Hier soir, l’amour, en tout cas, était bien là. Et le public l’a magnifiquement exprimé.
