Alors qu’elle avait dévoilé en avril dernier « Oscar », une chanson lumineuse et intime en hommage à la naissance de son fils, JoZet revient avec « Violet », une chanson coup de poing dans laquelle la chanteuse transforme une couleur longtemps associée au mystère ou à la malédiction en un symbole frontal des violences sexuelles.

Avec « Violet », JoZet livre l’un de ses morceaux les plus puissants et nécessaires. La couleur devient le reflet de blessures invisibles, de violences banalisées, de tout ce que la société préfère ne pas regarder en face. Le titre rappelle une réalité implacable : une femme sur trois dans le monde subira des violences sexuelles au cours de sa vie.
JoZet déconstruit également le mythe du « violeur monstrueux », figure lointaine et marginale, pour rappeler une vérité bien plus dérangeante : les agresseurs ne sont pas toujours des inconnus. Ils peuvent être le père, le frère, le conjoint. Une proximité glaçante que la chanson aborde sans détour.
Un hymne collectif, entre colère et protection
Inspirée par des prises de parole marquantes comme celles d’Angèle avec « Balance ton quoi » ou par le combat emblématique de Gisèle Pelicot, JoZet inscrit « Violet » dans une démarche profondément collective. Le morceau n’est pas le récit d’une seule victime, mais une voix commune, pensée comme un hymne.
Le refrain, scandé presque comme lors d’une manifestation, agit comme un slogan. L’artiste y convoque aussi la figure de l’ours, référence à une enquête révélant que de nombreuses femmes préféreraient croiser un ours plutôt qu’un homme en forêt. Ici, l’animal devient totem protecteur, renversant les symboles habituels de la peur.
Une urgence dictée par l’actualité
Si « Violet » résonne avec autant de force aujourd’hui, c’est aussi parce que le contexte l’exige. Alors que les violences sexistes et sexuelles continuent d’augmenter, avec notamment 152 féminicides recensés cette année en France, JoZet rappelle que ce combat concerne toute la société.
La chanson pose aussi la question de la prévention et de l’éducation, dès le plus jeune âge : apprendre le respect, déconstruire la domination, refuser toute forme de violence. Pour JoZet, « Violet » n’est pas seulement une œuvre artistique, mais un geste politique et humain.
Une pop rock frontale et militante
Musicalement, « Violet » s’inscrit dans une pop-rock puissante et percussive, à la production frontale. L’énergie du morceau accompagne le propos sans jamais l’adoucir, renforçant son impact émotionnel. Tout est pensé pour que le message frappe, reste, et rassemble.
Voici « Violet » par JoZet :
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