Anton Solo : « La Boule Noire était le plus gros concert de ma vie »

Formé au conservatoire de jazz de Toulon et nourri à la disco-funk d’Earth, Wind & Fire et de Kool & The Gang, Anton Solo impose sa sensibilité et sa sincérité dans un premier EP lumineux intitulé Excès de vie. Artiste en pleine ascension, il trace sa route entre héritage soul et pop moderne à la manière de Jon Batiste ou Bruno Mars. Il en parle dans cette interview à Concert Mag.

La pochette de Excès de vie, le premier EP d’Anton Solo disponible depuis le 26 septembre 2025.

Concert Mag : Tu es pianiste de base. Tu as été formé au conservatoire de jazz de Toulon. A quel moment le chant a pris une place considérable dans ta vie ? 

Anton Solo : En fait, à la base, je n’étais pas attiré par la chanson. J’étais amoureux d’une fille qui n’était pas du tout amoureuse de moi. J’essayais de faire des trucs au piano pour exprimer ma souffrance par rapport à ça mais je n’y arrivais pas du tout. Et c’est là que j’ai commencé à chanter. Au début, je ne chantais vraiment pas bien. Puis, au fur et à mesure, j’ai pris des cours de chant et je me suis amélioré.

Qui étaient les artistes que tu admirais lorsque tu étais plus jeune ? 

J’ai toujours été un grand fan de Bruno Mars. C’est un mec qui sait tout faire. Il chante hyper bien, c’est un super mélodiste, un super compositeur, il est moderne aussi. Plus jeune, j’étais un grand fan de Sam Smith aussi. Il compose des mélodies absolument incroyables.

Tu viens de sortir ton premier EP intitulé Excès de vie. Comment est né ce projet ? 

Ce projet raconte l’histoire d’un garçon qui connaît une rupture amoureuse et qui va s’enfermer dans la musique. Ça fait écho à toutes les histoires que j’ai connues ces dernières années. J’avais envie, pour mon premier EP, de raconter quelque chose de profond qui vient de moi et d’explorer plusieurs styles. Que ce soit des ballades, de la pop/soul…

Musicalement, comment définirais-tu ce premier EP ? 

C’est de la chanson pop. C’est écrit et pensé comme ça. Il y a beaucoup d’inspirations funk américaines notamment sur « Pourquoi je sors comme ça » et « Boogie » où je vais puiser dans la disco des années 70. Ce que mon père écoutait beaucoup quand j’étais gamin. J’ai grandi avec Earth, Wind & Fire, Kool & The Gang, Aretha Franklin… J’ai essayé de faire la même chose dans ma musique et dans une version plus moderne, un peu à la Bruno Mars.

Sais-tu les titres de l’EP qui plaisent le plus à ta communauté ?

C’est surtout « Boogie » qui réalise le meilleur démarrage avec plus de 1000 streams. Je sais que ce n’est pas énorme mais pour un artiste émergent, c’est beaucoup. Quand je chante « Pourquoi je sors comme ça » en live, les gens sont à fond dedans. Ils aiment chanter aussi « On va pas s’mentir ».

Pourquoi le titre « Déchocage » est plus court que les autres ? 

En gros, l’histoire de l’EP, c’est la rupture, la fête et la mort avec « En fin ». Et avec « Déchocage », j’ai fait un son qui n’est pas retouché ni masteurisé. « Déchocage » est aussi l’intro de « Sur la scène » qui sera le premier son du prochain EP.

Tu avais fait une release party sur la Mezzanine des Trois Baudets le 25 septembre dernier. Quelles sont tes impressions ?

J’étais très heureux. J’avais fait la Boule Noire il y a quelque temps mais j’étais en co-plateau. C’était incroyable pour moi parce que je suis vraiment un tout jeune artiste émergent. Et là, à la Mezzanine, j’étais en tête d’affiche. J’étais entouré que de gens que j’aime, que de gens qui aiment la musique. J’avais invité plein de copains artistes qui sont venus faire deux morceaux et j’étais très ému de les voir jouer, chanter… Ça m’a beaucoup touché.

Et quel souvenir gardes-tu de ton live à La Boule Noire en mai dernier ? 

C’était le plus gros concert de ma vie. Je suis arrivé à Paris il y a cinq ans et j’ai commencé ma carrière d’artiste il y a environ trois ans. J’étais déjà allé voir des concerts à la Boule Noire et je me disais : ‘Comment font ces artistes pour jouer là-bas ?’. Ça me paraissait inatteignable. Et finalement, je l’ai fait. Les gens ont trop kiffé.

Et quelle est la salle de concert que tu rêves de faire ?

La Cigale. C’est la salle où je ressens le plus d’émotion. Elle permet un contact quasi-direct avec le public. Et je dirai aussi Le Trianon parce que j’ai vu des concerts magnifiques là-bas. Le Pop-Up du Label et Les Trois Baudets seraient pas mal pour des prochaines releases-party.

C’est quoi tes projets pour la suite ?  

J’ai été sélectionné pour un dispositif qui s’appelle ISMA. C’est un partenariat entre la ville de Ris-Orangis et l’EMC qui est une école d’ingé son à Malakoff. Du coup, pendant un an, je vais faire un EP avec l’EMC. C’est trop stylé. Je vais aussi faire des résidences pendant l’année et un concert à la fin. Du coup, je ferai un concert au Plan à Ris-Orangis en juin prochain. J’espère qu’il y en aura avant aussi !

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