Mathis Akengin : « J’aimerais bien collaborer avec Victor Solf »

Virtuose du piano et explorateur sonore, Mathis Akengin trace un parcours singulier entre rigueur classique et liberté pop. Formé dès six ans au Conservatoire avant un passage à la Haute École de Musique de Lausanne, le jeune Franc-Comtois mêle aujourd’hui influences orientales et textures électroniques dans un univers poétique et immersif. Après ses expériences notamment au sein du groupe Catfish, il s’émancipe en solo avec des titres tels que « Voltige », « First Floor » ou « Mer d’hiver », prélude à un premier album attendu pour 2026. Entre Chilly Gonzales et Agnès Obel, Mathis façonne un monde où le piano devient à la fois voix, matière et voyage intérieur. L’artiste est en concert au Hasard Ludique ce mardi 14 octobre.

Concert Mag : D’où vient cet amour pour le piano ?

Mathis Akengin : Ce sont mes parents qui m’ont initié au piano. Je ne peux pas dire qu’ils m’ont forcé mais ils m’ont mis là-dedans. L’amour pour cet instrument est venu un peu plus tard, au bout de quelques années quand j’ai commencé à écouter du Nina Simone.

Quelles sont tes inspirations musicales ? 

Quand j’étais petit, Nina Simone faisait beaucoup partie de ma vie. Mais actuellement, je dirai que mes inspirations sont plus Patrick Watson, Agnès Obel et Woodkid.

Tu as créé ton premier groupe et à l’âge de 12 ans et tu as ensuite rejoint le groupe de blues-rock Catfish. Quel souvenir gardes-tu de cette aventure ?

Déjà, il y a eu beaucoup de projets entre les deux. Ce qui est bien, c’est que chaque projet est une école. Il y a toujours quelque chose à en tirer. En tout cas, c’était une belle expérience de vie. D’autant plus que je suis un fan de Catfish à la base. J’ai fait leurs premières parties quand j’étais ado. Et quand j’ai rejoint le groupe, je connaissais tous leurs morceaux par cœur. J’ai pu faire des beaux voyages, de belles rencontres, de la bonne musique… Ça m’a aussi appris à utiliser des amplis, des claviers vintage et des orgues des années 60. Même encore aujourd’hui j’utilise des vieilles machines, des vieux instruments pour salir un peu mon son. Je suis dans le même état d’esprit qu’à l’époque de Catfish.

Tu as récemment sorti trois titres dont « Voltige », « First Floor » et « Mer d’hiver » en duo avec Claire Passard. Que racontent ces trois chansons ?

Le point commun de ces trois titres, c’est qu’ils racontent tous quelque chose de personnel et immersif. « Voltige », ça renvoie au rêve de pouvoir voler. « First Floor » est un clin d’oeil à mon arrivée en France à l’âge de 5 ans avec ma famille. On habitait dans un tout petit appartement et on était un peu entassés les uns des autres. Avec « Mer d’hiver », je voulais un morceau assez lent, plus cinématographique. Ça raconte quelqu’un qui demande à la mer si elle a vu passer l’orage. Mais moi je vois plutôt la mort arriver. C’est assez sombre.

Comment ont été reçus les titres dans l’ensemble ? 

Très bien ! D’autant que c’était un saut dans le vide pour moi. Mais ça a été très bien reçu, par tous types de gens de tous âges. En concert, je suis toujours étonné de voir que les vieux comme les jeunes apprécient.

En parlant de concert, tu te produis au Hasard Ludique ce mardi 14 octobre où tu partageras la scène avec d’autres artistes. A quoi le public peut s’attendre ?

Le mot d’ordre, c’est immersion. J’ai une formule en live où je joue dans le public. Je suis en hauteur et les gens sont tout autour. J’ai un jeu de lumière avec moi et je tiens à emmener les gens dans cet univers où je suis entouré de plein de machines. Le public peut donc s’attendre à quelque chose de sensible, fragile et puissant.

Chanteras-tu les titres de ton futur album ? 

Oui ! Mon album sortira au printemps 2026. Il est fait et prêt à éclore.

Y’a-t-il des artistes avec qui tu aimerais collaborer à l’avenir ? 

J’aimerais bien collaborer avec Victor Solf. J’aime bien sa voix, notamment quand il chante en français. Ca serait chouette de faire un truc ensemble. Si tu m’entends Victor ! (Rires).

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