Auteure, compositrice et interprète, Bleu Satellite s’apprête à se faire une place dans le monde musical. La chanteuse a déjà sorti deux titres dont “Inmena” et “Bodlanmè”. Deux chansons qui vont figurer dans son premier EP prévu pour 2024. Elle en dit plus dans cette interview.
Concert Mag : Tu es issue d’une famille de musiciens. Tu as toujours baigné dans la musique. Est-ce que, toute petite déjà, tu rêvais de baigner dans la musique ?
Bleu Satellite : La musique et moi, c’est une longue histoire. Je suis effectivement née dans une famille de musiciens. Ma mère, ma sœur et mon père sont tous les trois auteurs, compositeurs et interprètes. J’ai baigné dans un univers très éclectique. A la maison, on passait de la musique traditionnelle comme du Chopin entre autres. J’écoutais beaucoup les Fugees. Donc, je vivais déjà dans la musique. Et pour ce qui est de mon parcours, je suis passé par le côté académique où j’ai appris la guitare et le piano pendant deux ans. Mais le vrai déclic qui a fait que je voulais faire ce métier, c’était à l’adolescence, parce que je me suis intéressée de près au cinéma et à la musique de film. Je suis tombée amoureuse du genre. J’étais fascinée par les compositeurs de musiques de films comme James Newton Howard, Hans Zimmer ou Ludovico Einaudi. Et j’ai trouvé leur capacité à créer des émotions et à raconter des histoires. A ce moment-là, je me suis dit que je pouvais moi aussi créer des émotions, raconter des histoires, à la fois les miennes et celles des autres.
Tu es une passionnée de cinéma, d’où également cette casquette de réalisatrice que tu as…
Oui ! J’ai réalisé moi-même mes deux clips (“Inmena” et “Bodlanmè”) et j’en suis super fière ! C’était un gros travail. C’est de la création. Ça permet aussi de mieux se connaître soi-même. Les deux sont totalement complémentaires.
Avant cela, il y a eu l’expérience du groupe Elle & Elles avec ta mère et ta sœur. Quel(s) souvenir(s) gardes-tu de cette expérience ?
C’était trop bien ! C’était une expérience très enrichissante sur plein de niveaux. C’est le kiff total de travailler avec sa mère et sa sœur. Il nous arrivait parfois de nous disputer. Mais si je dois en garder un truc, c’est le boost que ça m’a donné pour faire ma propre musique. Etant donné que j’étais un peu la petite dernière ajoutée au projet, j’ai beaucoup chanté les chansons des autres et je ne m’y retrouvais pas beaucoup. A partir de ce moment-là, je me suis dit que j’avais aussi des choses à dire. Ma mère et ma sœur m’ont poussées en me disant : ‘Mais vas-y ! Fais ton projet !’ Et ça, ça m’a donné le pied à l’étrier pour développer ma propre musique.
Tu te lances à présent en solo sous le nom de “Bleu Satellite”. Tu as sorti tes deux derniers titres : Inmena et Bodlanmè. Comment ont-ils été accueilli par le public ?
Ce qui est très bizarre, c’est que le public pour moi, il s’apparente beaucoup aux réseaux sociaux. Ces deux titres ont certes fait beaucoup de vues sur YouTube. Mais je n’ai pas de rapport direct avec le public. Je sais juste que les chiffres parlent. Ce qui est un peu triste parce que j’aurais aimé avoir de vrais retours humains. Mais je sais en tout cas que ces deux titres ont été très bien accueillis.
Ces deux titres vont figurer dans ton premier EP prévu pour 2024. A quoi va-t-il ressembler ?
C’est un EP conscient qui parle de la complexité et de la richesse du monde et de notre époque. Mais c’est aussi un EP qui parle de moi et des sentiments liés aux expériences que j’ai vécues. On parle de la femme, du déracinement de la femme, de l’inconscient, du rêve et aussi, du sexe. Je trouve que c’est un sujet tabou dans la société française.
Comment définirais-tu ton style musical ?
C’est un style métissé, un peu hybride. Je fais de la pop électro avec des accents caribéens.
Y’aura-t-il des titres qui seront dévoilés d’ici là ?
Oui ! Mon prochain single sortira en octobre. Ce sera un titre en créole. Il s’appelle Pa Pè.
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