Pour refermer cette édition des Francofolies de Spa, il fallait une artiste capable d’allier émotion, puissance et élégance scénique. Clara Luciani a relevé le défi avec éclat. Entre hommages sensibles, tubes entonnés en chœur et moments de pure intensité, elle a offert une dernière soirée inoubliable aux festivaliers. Retour sur un concert aussi solaire que vibrant.
C’est à Clara Luciani qu’est revenu l’honneur de clôturer cette édition des Francofolies de Spa, après un moment suspendu : le concert de Véronique Sanson, salué par un silence quasi religieux. Place ensuite à la lumière, l’énergie, et la flamboyance. Radieuse, Clara entre en scène et conquiert instantanément le public dès les premières notes de « Courage », extrait de son dernier album Mon sang.
« Aïe aïe aïe, aïe aïe aïe, ce qu’il faut du courage pour tenir bon… » Le refrain est repris en chœur par les milliers de festivaliers.
Souriante, virevoltante, Clara Luciani enchaîne ensuite ses plus grands titres : « Respire encore », « Ma sœur », « Le Reste », « La baie » et bien sûr l’incontournable « Grenade ». Dans la fosse comme dans les gradins, les fans chantent chaque mot par cœur. Avec trois albums désormais à son actif, Clara a de quoi tisser une véritable histoire musicale. Elle pioche avec justesse dans l’ensemble de son répertoire, offrant un concert équilibré, même si son dernier opus, plus introspectif, invite un peu moins à danser que les tubes du deuxième album. Cela dit, certains morceaux récents provoquent de très beaux moments de communion, à l’image de « Tout pour moi », repris avec ferveur par le public. Elle rend un bel hommage à sa mère et à sa sœur, avant de « dédicacer » une chanson à son idole de toujours, Françoise Hardy. Autre moment marquant : une reprise toute en douceur et en délicatesse, guitare en main, de « The Winner Takes It All » d’ABBA, adaptée en français.
Sur scène, Clara s’amuse, s’abandonne aux chœurs du public, empoigne ses guitares, fait résonner ses tambourins, et impose un rythme effréné à cette soirée de clôture. Un concert solaire, généreux, vibrant. Une artiste en pleine maîtrise, qui confirme, s’il en était encore besoin, qu’elle est bien l’une des grandes voix de la scène francophone actuelle.
Et pour clore en beautĂ© cette dernière nuit de festival, alors que les lumières s’éteignent doucement sur Spa, une phrase semble continuer Ă vibrer dans l’air : « Allez respire encore… » Comme une invitation Ă prolonger un peu la fĂŞte pour retenir le souffle de l’étĂ©…
