Festival de la Côte d’Opale: Gauvain Sers et Eskelina, un vent de fraicheur souffle sur la côte…

Les vacances d’été voient se déployer partout en France et à l’étranger les festivals de musique en tous genres. Il y a ceux dont tout le monde a déjà entendu parler… et puis il y a les autres qui se font plus discrets. Le festival de la côte d’Opale fait partie de ceux-là. Et pourtant, il en est à sa 42ème édition. Ce festival, créé en 1976, se veut avant tout familial et tourné vers la chanson française. Au programme cette année: des grands noms de la chanson comme Julien Clerc, Stefan Eicher ou encore le duo Bigflo et Oli mais aussi des petits nouveaux comme Gauvain Sers ou Eskelina.

Ce sont ces deux derniers que nous avons eu la chance de rencontrer ce mardi 17 juillet à l’Hôtel du Parc d’Hardelot.

Il est 20h30. Tout juste rentrée du festival d’Avignon, Eskelina ouvre le bal et avoue être heureuse de retrouver un peu de fraicheur dans le Nord. Sourires dans la salle… Il fait en effet très chaud dans le Nord ces jours-ci…  Grande gagnante du prix Moustaki en 2016, la jeune suédoise plus française que jamais (elle a quitté la Suède du jour au lendemain pour changer de vie et a appris notre langue) a déjà deux albums à nous partager :  Le Matin du Pélican  sorti en 2015 et La verticale sorti en 2017. Vêtue d’une longue robe noire, guitare à la main, les pieds nus et la longue chevelure au vent, elle entonne sa première chanson. Première constatation : la voix est bien là, douce et cristalline avec ce délicieux petit accent et ce vibrato qui nous fait dresser les poils. La séduction opère immédiatement. Mais indéniablement, cela ne s’arrête pas à la voix. Les textes, tantôt tendres, tantôt crus, sont des photos d’instants de vie. Des titres remplis d’innocence et de candeur qui donnent envie de découvrir les albums pour lesquels elle s’est fait aider par Christophe Bastien , son guitariste qui l’accompagne sur scène, et par Florent Vintrigner (un des membres du groupe La Rue Kétanou). L’année passée, c’était Juliette Armanet, à peine connue, qui avait eu la tâche de séduire le public en première partie. Souhaitons à Eskelina le même parcours…

                

Place ensuite à Gauvain Sers, notre coup de cœur ! Depuis les premières parties de Renaud (il a assuré plus de 80 dates sur le Phénix Tour) et la sortie de son premier album Pourvu en 2017 qui a rapidement conquis le cœur des amoureux de la chanson française, il enchaine les dates un peu partout en France et enchante chaque soir un peu plus de monde. Ce soir, dans le public, il y a les fans de la première heure mais aussi beaucoup de monde venu par curiosité pour découvrir l’artiste sans le connaitre vraiment. Tendre et engagé, Gauvain réussit à séduire aussi bien par ses textes qui racontent le quotidien que par la sincérité de son interprétation. Accompagné par son ami Martial Bort à la guitare, Jérôme Pichon à la basse, Mathieu Gayout à la batterie et Leo Cotten aux claviers, il égrène les chansons de son premier album qui naviguent entre tendresse, révolte, nostalgie et humour. Il nous gratifie même de deux chansons inédites dont une magnifique ode aux femmes et de deux superbes reprises: La ruelle des morts de Thiéfaine et Poulailler’s song d’Alain Souchon. Entre les chansons, le Creusois à la casquette marron raconte, discute avec son public. Il arrive même à faire chanter son bassiste qui nous octroye une version farfelue (?) du  Téléphone pleure de Claude François. Gauvain se livre sur son enfance et sur sa vie de tournée avec beaucoup d’humour. Il a ce truc à lui pour communiquer avec son public si bien qu’on a finalement l’impression de se sentir en famille. A la fin du concert, tout le monde est debout dans la salle pour applaudir l’artiste. Nul doute qu’il ait une nouvelle fois réussi à se mettre le public hardelotois « dans ses poches » ce soir-là…

www.gauvainsers.com

www.eskelina.com

 

    

  

 

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