BØL est un projet toulousain qui mêle jazz moderne, post-rock et musique électronique. Après un premier EP éponyme sorti en 2021, le groupe décide de s’éloigner des codes du jazz et jongle désormais entre rythmiques hypnotiques, textures sonores en tension et crescendo immersifs. C’est le résultat de leur premier album Where Guitter Goes sorti le 28 mai dernier. Un projet qu’ils vont défendre sur la scène de La Boule Noire ce jeudi 12 juin. A cette occasion, Concert Mag a rencontré Cédric et Ludo, guitariste et trompettiste de BØL lors de leur passage à Paris.

Concert Mag : Votre nouvel album s’intitule Where Guitter Goes. Que vous inspire ce titre ?
Cédric : On a mis un temps à trouver le titre de l’album. On fait une musique instrumentale qui est instinctive, elle ne raconte pas forcément des choses très précises. Ce sont surtout des émotions que j’ai envie de retranscrire, des choses qui me traversent dans la vie. Je trouve qu’il y a un côté lâcher-prise dans l’album, une manière d’exprimer de la colère. C’est une musique qui, vu qu’elle est instrumentale, peut laisser place à de l’imaginaire. Et du coup, chacun et chacune peut y trouver la réponse.
Comment définiriez-vous votre style de musique de manière générale ?
Ludo : C’est souvent la même question. On y met plein d’influences à la fois post-rock, rock-alternatif. musique électronique, musique expérimentale… Aussi un peu de jazz moderne. Après, on essaie aussi d’en faire un ensemble cohérent et pas juste un patchwork d’influences. Notre intention commune est de faire bouger les corps et les têtes et faire la fête malgré le côté un peu dark de notre musique.
Cédric : C’est une musique qui joue pas mal autour du clair-obscur avec des trucs un peu plus lumineux, des trucs darks. Tout tourne autour de ça. Il y a aussi un côté un peu libératoire et un côté un peu serein qui s’alternent.
Le premier titre de l’album s’intitule « Toukasser », de quoi parle cette chanson ?
Cédric : Cette chanson parle de la saturation de la société, du système… Il y a deux trucs ambivalents au début du morceau : il y a un côté très festif dedans et il y a Ludo qui fait des larsens avec la trompette. Du coup, dans cette chanson, on évoque le fait que dans la société dans laquelle on vit, il y a beaucoup de paillettes, de superflu… Mais il y a aussi tout un tas de mal-être et les deux se côtoient.
Vous êtes en concert à La Boule Noire le jeudi 12 juin. A quoi peut-on s’attendre ?
Ludo : A beaucoup de sueurs ! (Rires) Globalement, nos lives sont assez intenses. On monte sur scène et on ne sait pas quand est-ce qu’on descendra. En plus, comme c’est le concert de sortie d’album, on va être super chauds.
Cédric : C’est une musique qui est très dense dans le côté intensif, avec beaucoup de passages boom-boom. C’est vraiment une musique qui a été taillée pour le live. En plus, on n’est jamais allés à La Boule Noire, ça va être une découverte pour nous.
Y’a-t-il d’autres salles parisiennes que vous connaissez et que vous aimeriez faire ?
Cédric : On a joué au Supersonic Club, c’était chouette. On a joué à Jazz à la Défense aussi parce qu’à la base on vient du jazz. Après on est plus partis sur les musiques actuelles. Sinon, on aimerait jouer à La Maroquinerie par exemple.
Ludo : Comme on vient de Toulouse, on ne connaît pas bien toutes les salles quand j’ai vu La Maroquinerie, j’ai halluciné de la tête de la salle et de l’identité qu’elle a. Je trouve ça trop bien. Après, on aimerait faire Bercy (Rires).
Avez-vous des concerts de prévus cet été ?
Ludo : On a une tournée jusqu’à octobre puis même après. On va jouer au Festival Fusion en Allemagne à la fin du mois de juin. On fera un concert de sortie d’album à Toulouse le 3 octobre. C’est au Rex, une salle que tous les Toulousains connaissent bien.
Cédric : On va aussi jouer au Festival de Dranouter en Belgique. On a à peu près une trentaine de dates dans toute la France. On a un tourneur qui est chouette et qui bosse bien !
Ludo : On est toujours dans une démarche d’autoproduction et d’indépendance avec notre boîte de prod, nos outils de travail. Mais le booking est trop difficile pour être géré par nous-mêmes et du coup, on travaille avec les équipes de l’Agence Podium qui sont de supers tourneurs.
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